En ce mois d’octobre, Le Bois-Sans-Songe a fêté son anniversaire ! A cette occasion, nous avons rencontré Laetitia Arnould, l’auteure de cette revisite de La Belle au bois dormant ainsi que de Ronces Blanches et Roses Rouges pour discuter de son rapport à l’écriture, aux contes et de son roman. Bonne lecture !
Quand et comment l’écriture est apparue dans votre vie ?
Elle est apparue quand j’étais très jeune. Je savais à peine écrire et dessiner que j’inventais de petites scènes. En grandissant, j’ai un peu oublié cette passion pour la création et la rédaction, mais elles me sont revenues vers 25 ans. C’est surtout depuis ces quatre dernières années que j’écris « vraiment » des histoires.
Quelles sont vos inspirations pour Le Bois-sans-Songe ?
La nuit. L’élégance mystique du XIXème siècle. Les mythes nordiques, en particulier l’histoire de Brunehilde, qui résonne comme celle du conte principal revisité ici, La belle au bois dormant, de Perrault. Et un autre conte autour du sommeil, Le petit Ole-Ferme-l’Oeil, d’Andersen.
En combien de temps avez-vous écrit votre roman ? Y a-t-il eu plusieurs versions ?
C’est l’un de mes manuscrits qui m’a pris le plus de temps à écrire, environ cinq mois. J’avais tant de messages à y faire passer et en même temps j’avais peur de vouloir en mettre trop ! Il n’y a eu qu’une seule version de cette histoire tissée lentement, mais deux fins différentes.
Quel est le personnage de votre roman auquel vous êtes le plus attachée ?
Lennart Leifsen. Sa carapace, sa part d’ombre, son hypersensibilité. Il fait partie de moi, comme les autres, mais plus encore.
Celui qui vous a donné le plus de fil à retordre dans l’écriture ?
Ombreuse, la Garante. Sa personnalité me restait longtemps étrangère, avant de se dévoiler au fur et à mesure de l’écriture…
Si vous pouviez discuter une heure avec un de vos personnages, ce serait lequel et que lui diriez-vous ?
Ce serait Lennart, bien sûr. Je lui dirais ce que j’aurais moi-même aimé entendre, plus jeune: « Même si tes repères volent en éclat, même si les larmes ne sèchent jamais tout à fait, tu ne dois pas oublier la valeur de ce que tu es. »
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous prêter à l’exercice des réécritures de contes ?
Des souvenirs d’enfance, des histoires que j’avais envie de retrouver. Et la découverte de la maison Magic Mirror.
Que pensez-vous de la production autour des réécritures de contes en général ? (cinéma, etc…)
Qu’il n’y en a jamais assez et qu’une multitude de réécritures peuvent naître. Les contes sont une source inépuisable d’inspiration et il existe des milliers de manières de les revisiter.